Présence de plomb dans les matériaux : des précautions à prendre avant un chantier

Le plomb est un métal utilisé dans les matériaux de construction depuis l’Antiquité. La découverte de sa nocivité, bien qu’ancienne, n’a pourtant pas incité à restreindre son usage avant le milieu du vingtième siècle.

Lors de la réalisation de travaux (démolition, réhabilitation, rénovation) dans des bâtiments, il est donc possible de se retrouver confronté à des émissions de poussières de plomb.

Si le diagnostic plomb (CREP) réalisé avant une vente ou une location donne un premier aperçu des risques, il n’est pas suffisant pour préparer la sécurisation d’un chantier. En effet, le CREP ne porte que sur les matériaux et revêtements accessibles, mais il est possible que des peintures ou d’autres éléments contenant du plomb existent sans que le CREP n’ai permis de les repérer.

Le repérage plomb avant travaux ou avant démolition doit donc être beaucoup plus complet en procédant notamment à des sondages pour contrôler l’ensemble des matériaux de construction potentiellement dangereux.

L’opérateur de repérage certifié devra effectuera sa mission avec un appareil à fluorescence X, mais aussi en procédant à des prélèvements de matériaux de poussières au sol pour évaluer les risques. Le rapport de repérage devra être remis aux propriétaires, aux maîtres d’ouvrage et à toutes les personnes responsables de la sécurité du chantier.

En cas de danger, ils auront alors la charge de protéger les ouvriers et les intervenants et d’éviter toute pollution environnementale.

Les risques concernent notamment les bâtiments antérieurs à 1949, mais aussi tous ceux construits jusqu’en 1994, notamment pour les démolitions. C’est pourquoi il n’existe pas de date de construction réglementaire pour les repérages plomb avant travaux ou démolition, contrairement à l’amiante.